Ant-Man Et La Guêpe

Trois ans après le premier volet surprenant, Ant-Man Et La Guêpe, réalisé par Peyton Reed est le nouveau blockbuster de la grande saga Marvel. Ce film sert de transition entre les deux parties d’Avengers Infinity War, alors que cette première est à peine sortie de l’affiche.

 

Ant-Man Et La Guêpe n’a certes pas la grande qualité humoristique des Gardiens de la Galaxie ni les décors chatoyants de Thor: Ragnarok, il réussit tout de même à être aussi intelligemment léger que son prédécesseur tout en respectant les codes des films Marvel. Consciemment moins spectaculaire que le tentaculaire Avengers: Infinity War, il prend le risque de se concentrer non pas sur un conflit mondial mais sur une querelle humaine entre un père de famille plein de bonnes intentions et un antagoniste petit bras comme ceux que les séries télévisées les plus bas de plafond peuvent porter aux nues.

Bien que ce long métrage regorge d’effets spéciaux, il s’attache tant bien que mal à développer l’humour plutôt que d’époustoufler ses spectateurs. Ne pouvant pas se reposer sur d’impressionnants pouvoirs, Scott Lang multiplie les piques humoristiques et les confidences les plus touchantes, faisant de lui un des héros les plus attachants de ces derniers films Marvel. Si l’extrême minceur du scénario un peu fouillis d’Ant-Man sert donc miraculeusement son protagoniste, il nuit grandement à ses seconds rôles, en particulier ses antagonistes. Bien que le Spectre ait toutes les caractéristiques d’un grand anti-héros, le manque d’emphase sur son passé tragique empêche les spectateurs de se connecter un minimum à lui. Quant au mafieux Sonny Burch, il se révèle si peu écrit qu’il contraint le charismatique Walton Goggins à un demi-jeu des plus frustrants.

S’il est certain qu’Ant-Man et La Guêpe ne fera pas consensus, il reste un divertissement efficace qu’il ne devrait décevoir personne. À mi-chemin entre la grandiloquence du MCU (Marvel Cinématic Universe) et l’intelligence absurde des grandes comédies américaines, on ne peut qu’espérer que ce vent frais continue de souffler sur un monde de super-héros toujours de plus en plus humain. En conclusion, Marvel propose un spectacle qui n’est pas désagréable mais sans plus.

 

Léo Jacquet

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